A l'invitation de "Lignes d'écriture", je me rendrai bientôt à Moreaucourt, dans la Somme, pour y lire quelques poèmes en compagnie de Jean Le Boël...
L'originalité de cette lecture, c'est qu'elle se déroulera dans l'enceinte du prieuré, très précisément à l'ombre du vénérable tilleul de Moreaucourt.
Quelques lignes à propos du parfum du tilleul :
"Et puis, le bouton s'ouvre et rend à la terre une minuscule goutte d'eau. Quelques heures, un jour ou deux, et l'arbre revêt son sublime manteau de fleurs.
Alors commence la silencieuse et très subtile fête de la narine. Car à sa beauté, il faut ajouter ce parfum suave et insistant qui baigne l'entour et rend l'air vivant. Cela tient du jasmin et de l'iris sans être ni l'un ni l'autre. Cela cousinerait avec la vanille ou le foin sans en avoir le fond de poussière. C'est limpide, fluide, frais et sensuel à la fois. Cela se répand dans la maison par toutes les baies, accompaqne le vin du repas, baigne chaque geste et enveloppe les habitants dans leur sommeil.
Que l'orage menace, le ciel se plombe, et au milieu de cette fausse nuit, l'arbre semble irradier tout seul comme s'il avait emprisonné du soleil dans son cœur. Et il répand toujours cette odeur de santé, qui est, au nez, ce que sa couleur est à l'œil..."
(Guy Bontempelli) (extrait de altaïr-plantes.fr)